JPRV expose à la Villa Sauber, Monaco

Publié par Roland Mallet le

Sur une invitation de Cristiano Raimondi, commissaire de l'exposition « Artifices Instables », la salle des archives de la Villa Sauber présentera en marge de cette exposition deux pièces réalisées par JPRV (alias Jean-Philippe Racca Vammerisse) durant l'été 2020 au Logoscope dans le cadre du programme de recherches « Moines Kaolin » autour de l'histoire des productions céramiques de Monaco. Ces vases échinodermes explorent le mystère des profondeurs de la nuit aquatique.

L'exposition est visible du 18 septembre au 31 janvier 2021 au NMNM, Nouveau Musée National de Monaco à la Villa Sauber, 17 avenue Princesse Grace à Monaco.

On peut retrouver d'autres œuvres de JPRV dans « Racca Vammerisse. Nuit obscure de l'âme » le dernier catalogue monographique édité à l'occasion de l'exposition « Jean-Philippe Racca Vammerisse. Dans la région nocturne de mon oubli » au Fil Rouge et au Musée La Piscine à Roubaix (FR) du 2 décembre 2017 au 17 février 2018.

Ancrage mémoriel & Vases échynodermes

« JP Racca Vammerisse rejoint Le Logoscope (laboratoire de recherche artistique à media, multiples – Monaco) en 2016 comme membre actif et participe au programme Moines Kaolin qu’il lance avec Agnès Roux en 2018. Sa pratique artistique plurielle se construit autour d’un monde onirique à la lisière du réel. Ses modes opératoires questionnent l’art dans sa capacité à cultiver des récits qui vont des mythes fondateurs inscrits dans notre mémoire collective à ceux qui traduisent des souvenirs personnels, nos mythologies personnelles.
 

Son médium de prédilection est la céramique. Elle est au service de ses différents projets de sculpture. Elle lui impose ainsi un rythme, une résistance par ses caractéristiques propres. Il incarne alors, la figure du démiurge et libère le champ des possibles en développant un univers singulier. S’affirmer aujourd’hui comme sculpteur, c’est aussi s’inscrire dans une tradition, dans une histoire. L’ancrage mémoriel lié à son histoire familiale, l’axe patrimonial du programme Moines Kaolin et sa résidence à Madoura, lieu d’art, d’histoire et de création à Vallauris Golfe-Juan en 2016, l’ont amené à redécouvrir un patrimoine artistique et régional de la céramique touristique et les liens historiques ainsi que formels existant entre Vallauris et Monaco. Il s’est particulièrement attaché aux grands complets de la dynastie des Massier (Jérôme, Clément et Delphin). Ces Jardinières et cache-pots érigés sur piédestaux aux effets d’émaux flammés et déliquescents, dialoguent avec son travail qui conjugue les notions de socle/espace et couleur/matière.

En résonnance au Naturalisme du 19ème siècle, bestiaire et flore fantasmagoriques évoquent non plus une nature sublimée mais dans une dimension actuelle écologique, une nature mutante qui reste tout autant fascinante… Les deux pièces présentées en marge de l’exposition Artifices Instables, explorent le mystère des profondeurs abyssales - nouvelle terre incognita - où l’imaginaire s’engouffre. Faune sous-marine extraordinaire, ces vases « cratères » incarnent un conte allégorique intime gonflé comme un abcès, ou croulant sur le poids des regards. »

Agnès Roux (septembre 2020)

0 commentaires

Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être affichés